Voeux du préfet aux personnalités de l’Oise le 8 janvier 2016

Mis à jour le 11/01/2016
Devant près de 300 personnes, Didier Martin, Préfet de l'Oise a présenté ses voeux aux personnalités du département.

Retrouvez ci dessous son discours, seul le prononcé fait foi.

Monsieur le ministre, député de l’Oise, président du Conseil départemental,

Madame le sénateur-maire de Beauvais, présidente de la CAB,

Messieurs les parlementaires,

Mesdames et messieurs les conseillers régionaux et départementaux,

Mesdames et messieurs les maires,

Madame et messieurs les sous-préfets, chers collègues,

Mesdames et messieurs les autorités judiciaires, civiles, militaires, religieuses et consulaires,

Mesdames et messieurs les directeurs et chefs de service de l’État,

Mesdames et messieurs les représentants des forces économiques et sociales, culturelles, du secteur associatif, du monde combattant, de la société civile,

Mesdames, Messieurs,

 

C'est avec un très grand plaisir que je vous accueille ce soir avec mes collègues du corps préfectoral, dans ces beaux salons de la préfecture, pour vous présenter des vœux très sincères de bonheur personnel et de succès professionnels à l’aube de cette année nouvelle. Cette rencontre est également pour moi l’occasion de me présenter.

Comme vous le savez, j’ai pris mes fonctions dans le département le 1er janvier dernier, arrivant du département du GARD où j’avais représenté l’État pendant 2 ans. J’avais précédemment exercé des fonctions de préfet, à la préfecture de police à Paris comme SGA et à Chartres comme préfet d’Eure-et-Loir.

A 49 ans, je rejoins votre département fort d’expériences administratives variées acquises dans de nombreuses départements ou au ministère de l’intérieur ou encore à la Cour des comptes . Cour des comptes qui reste mon administration de rattachement, Cour des comptes où j’ai mesuré combien l’argent public est un bien précieux qui doit être utilisé avec rigueur et méthode au service de l’intérêt général.

J’ai d’ores et déjà commencé à parcourir le département, et ce dès la nuit de la Saint-Sylvestre. J’ai passé les premières heures de ma prise de fonction sur le terrain avec des sapeurs-pompiers, des gendarmes, des policiers, des personnels du SAMU Service d'aide médicale urgente et du centre pénitentiaire de Beauvais. ces agents des services publics mobilisés pour que leurs concitoyens puissent passer une bonne soirée.

Il serait présomptueux de vous dire que j’ai d’ores et déjà une idée précise et détaillée des grands enjeux et dossiers du département. Néanmoins, les lignes directrices de la feuille de route des services de l’État dans l’Oise pour l’année 2016 sont claires : ce sont celles qu’a tracées le Président de la République lors de ses vœux aux Françaises et aux Français le soir de la Saint-Sylvestre, et c’est agir dans la continuité de l’action qui a été menée jusqu’à présent sous l’autorité de mes prédécesseurs, en particulier du préfet BERTHIER que j’avais rencontré avant ma prise de fonctions.

Ces vœux sont donc pour moi l’occasion de rappeler cette continuité en vous présentant les grands résultats de l’Etat dans le département en 2015, et de vous exposer les objectifs qui animeront les différents services de l’État dans l’Oise tout au long de cette année 2016.

* * *

L’année 2015 a été exceptionnelle, profondément marquée par les attentats terroristes perpétrés sur le sol français et par les réponses fortes adressées par notre République.

A deux reprises au moins, la barbarie et la lâcheté ont frappé notre pays. Une première fois, il y a exactement un an, où les terroristes ont délibérément ciblé des symboles de la liberté d’expression, de l’ordre public et de la liberté religieuse. Une seconde fois en novembre dernier, où la violence aveugle a frappé au hasard, dans les rues de Paris, la musique, le sport, la joie de vivre.

Cette année restera gravée dans l’histoire de notre pays pour ces attaques contre la France et contre tout ce que notre pays représente. Mais elle restera aussi ancrée dans nos mémoires pour les réactions de notre société : en 2015, nous avons répondu ensemble, à ceux qui cherchent la division, par des manifestations d’unité et de fraternité.

Les manifestations du 11 janvier, les messages de solidarité venus du monde entier et les innombrables hommages aux victimes des attentats du 13 novembre sont les plus belles et humaines réponses apportées par notre République à ceux qui l’ont agressée. Profondément meurtrie, la France est restée et restera debout.

La réponse de la France a d’abord été internationale en amplifiant les frappes contre Daesh, en Irak comme en Syrie. La réponse a également été portée dans notre pays.

Sur le plan de la sécurité d’abord.. L’Etat a mobilisé immédiatement de façon exceptionnelle les forces de l’ordre pour faire face à ce danger d’une ampleur inédite.

Dès janvier, les mesures du plan Vigipirate ont été adaptées à la menace, avec notamment un passage de notre département au niveau « Alerte attentats », lors de la traque des terroristes de Charlie Hebdo.

A la suite des attentats du 13 novembre, le Président de la République a décrété pour tout le pays l’état d’urgence, prolongé pour trois mois par l’Assemblée nationale et le Sénat. La réunion d’échange sur l’état d’urgence avec l’ensemble des maires du département dès le 20 novembre à Clermont avait permis de présenter ce dispostif .Dans ce cadre légal, deux assignations ministérielles à résidence et 57 perquisitions administratives ont d’ores et déjà eu lieu dans le département depuis le 14 novembre dernier. J’ai dès cette semaine demandé aux forces de l’ordre de continuer à réaliser – toujours avec discernement et méthode- des perquisitions administratives, ces opérations permettant de collecter du renseignement, d’effectuer des « levées de doute » par rapport à des lieux ou des individus susceptibles de se livrer à des activités terroristes ou permettant de démanteler des trafics dont les bénéfices font le lit financier du terrorisme.

Ces opérations s’effectuent, le ministre de l’intérieur Bernard CAZENEUVE a eu plusieurs fois l’occasion de le rappeler, dans le strict respect de l’Etat de droit. Conformément à la loi, les procureurs de la République du département sont informés sans délai de la signature des arrêtés de perquisition, et les maires des communes concernées sont tenus au courant. Je me tiens personnellement à la disposition des parlementaires du département pour leur apporter les informations dont ils voudraient pouvoir disposer.

Enfin, dès novembre, puis l’ensemble de la durée de la COP 21 et encore en ce moment, le contrôle de nos frontières a été renforcé. C’est notamment le cas à l’aéroport de Beauvais-Tillé.

Mais en 2015 la politique de sécurité ne s’est pas limitée à la lutte contre le terrorisme. Les forces de l’ordre n’ont pas relâché leur vigilance par rapport à la délinquance. Les bons résultats enregistrés dans notre département pour l’année 2015 seront présentés prochainement. Je peux déjà évoquer certains aspects : la baisse de la délinquance générale, la baisse des cambriolages et des vols de voitures. Les résultats des deux zones de sécurité prioritaires du département sont également extrêmement encourageants.

Je tiens à remercier particulièrement les forces de police, de gendarmerie et des militaires de l’opération Sentinelle qui ont fait face à cette demande de protection accrue, dans l’urgence comme dans la durée.

En matière de sécurité civile et de protection des populations, l’année 2015 a été tout aussi dense. Plus de 61 000 interventions des sapeurs-pompiers ont été dénombrées, le centre opérationnel départemental a été activé à la préfecture à 4 reprises, et la sécurité sanitaire a été assurée avec un grand professionnalisme. Je félicite les volontaires comme les professionnels du SDIS Service départemental d'incendie et de secours, de la direction départementale de la protection des populations comme de la préfecture pour cette mobilisation.

Notre réponse a été économique et solidaire, enfin.

C’est en effet à l’ensemble des fractures de la société que les pouvoirs publics, au premier rang desquels l’État, ont continué de s’attaquer avec volontarisme en 2015, à commencer par celle du chômage et de l’exclusion. Au troisième trimestre 2015, l’évolution sur 12 mois de l’emploi salarié dans l’Oise était tout à fait stable – 0 % au total, et favorable dans certains secteurs, comme le commerce, l’hébergement et l’intérim, en hausse de 5,8 %. Grâce aux efforts des entreprises et du tissu associatif, le chômage des jeunes a reculé.

Dans le cadre d’une reprise économique indéniable mais encore trop timide, l’Etat a été avec ses partenaires sur tous les fronts. La 3e année de mise en œuvre du Pacte de compétitivité et de responsabilité et en particulier du CICE a permis à nombre d’entreprises de retrouver des marges de manœuvre.Trois conventions de revitalisation ont également été signées en 2015. A ces conventions s’ajoute l’engagement du projet de restructuration de la base aérienne de Creil, une mobilisation de 10 M€ à laquelle l’Etat participe à hauteur de 25 % aux cotés des collectivités, et devant permettre la création de plus de 1200 emplois.

Dans cette période où la reprise tarde à faire sentir les bienfaits attendus, l’enjeu de solidarité et de cohésion sociale est d’autant plus primordial.

C’est le sens de la signature, en 2015, de 9 contrats de ville couvrant le territoire de 12 communes isariennes, dont 4 nouvellement concernées par la Politique de la ville. Cette phase de conception terminée, et je remercie pour cela tant les communes et intercommunalités concernées que la direction départementale de la cohésion sociale et l’ensemble des signataires, la phase la plus importante s’ouvre désormais : celle de la mise en oeuvre concrète de ces contrats. Ce sujet constituera donc une thématique prioritaire de l’année 2016. Les crédits supplémentaires ouverts par les Comités interministériels à l’égalité et à la citoyenneté de mars et octobre 2015 bénéficieront aux associations, à toutes celles bien sûr qui continueront d’inscrire leur action dans le respect des lois de la République et de la laicité.

La solidarité a joué à plein tant en milieu urbain qu’en territoires ruraux. Je relève ainsi le soutien qui a pu être apporté à la filière élevage, sous l’égide de la direction départementale des territoires, travail qui permettra à 139 exploitations agricoles en difficulté de bénéficier de la solidarité nationale.

* * *

S’ouvre maintenant une année 2016 déterminante, durant laquelle nous devons amplifier nos efforts collectifs pour renforcer en tous domaines la République

Protéger nos concitoyens restera la mission première de l’Etat, face à une menace terroriste prête à s’ancrer dans la durée.

A court terme, le plan Vigipirate niveau « vigilance renforcée » reste en vigueur et sera adapté continuellement à la situation. L’état d’urgence a été voté jusqu’au 26 février 2016.

La réponse en matière de sécurité de l’année à venir ne se résumera toutefois pas à ces deux dispositifs. Depuis près de deux ans, bien avant les premiers attentats, les services locaux de l’Etat sont mobilisés au sein d’un groupe d’évaluation de la radicalisation, associant forces de l’ordre et services spécialisés. Je continuerai à réunir cette cellule de façon extrêmement régulière.

En parallèle, vont monter en puissance des outils d’accompagnement social et psychologique des individus, des familles et des proches. Une équipe mobile pour le suivi et la prévention de la radicalisation permettra de compléter un dispositif qui ne peut et ne doit être exclusivement axé sur la sécurité.

Enfin, l’ensemble des services continuera à se mobiliser contre l’économie souterraine et les fraudes, y compris les services des douanes, des finances publiques et de la DIRECCTE direction régionale des entreprises de la concurrence de la consommation du travail et de l'emploi.

Pour répondre à ce besoin de mobilisation d’ampleur en matière de sécurité, le Président de la République a annoncé la création de 5000 postes supplémentaires de policiers et de gendarmes, notamment affectés à la lutte contre le terrorisme et à la police aux frontières. De même, 2 500 postes seront créés dans la Justice et 1000 dans les services des douanes, devant permettre d’ancrer nos efforts dans la durée. Je veillerai personnellement à ce que ces renforts puissent si nécessaire bénéficier au département de l’Oise.

La mobilisation en matière de sécurité routière sera maintenue

Le nombre élevé des tués sur les routes de l’Oise en 2015 et les premiers accidents intervenus dès le 1er janvier dernier rendent nécessaire la mise en œuvre du nouveau Plan départemental de sécurité routière signé en novembre dernier, dont l’application n’a pu pour l’instant, tout le monde l’aura compris, être aussi prioritaire qu’elle aurait dû l’être. En pleine collaboration avec l’autorité judiciaire, 2016 sera une année placée sous le signe de la lutte contre le fléau de l’insécurité routière.

Comme l’a annoncé le Président de la République, à cette mobilisation pour la sécurité s’ajoute un « état d’urgence économique et social ».

Les services de l’État dans l’Oise mettrons en œuvre, dans le département, avec leurs partenaires du SPE les mesures annoncées par le chef de l’Etat lors de ses vœux aux Français : en liaison avec le Conseil régional et les chambres consulaires, un plan Apprentissage qui permettra son accès à tous les jeunes intéressés et à toutes les entreprises demandeuses, l’entrée de 500 000 chômeurs de longue durée en formation dans les métiers pour lesquels les entreprises ont du mal à recruter, la généralisation du service civique.

 

Je resterai extrêmement attentif à la situation économique et à la qualité du dialogue social dans le département, en lien direct avec les représentants des employeurs et avec les syndicats de salariés. Dans chaque arrondissement, les membres du corps préfectoral continueront le suivi des dossiers économiques, qu’il s’agisse de dossiers d’entreprises en difficultés ou de dossiers de développement, d’extension, …

Avec le concours du commissaire régional au redressement productif, la Banque de France, BPI France, l’URSSAF, la direction départementale des finances publiques, la DIRECCTE direction régionale des entreprises de la concurrence de la consommation du travail et de l'emploi et les services de la préfecture, je continuerai à réunir les commissions départementales de financement de l’économie, mais aussi à suivre au quotidien l’évolution de l’emploi aux côtés des missions locales et de Pôle emploi.

 

Ces actions impératives seront menées en parallèle d’une action volontariste sur les dossiers structurants pour notre département et pour l’égalité entre chacun de ses territoires.

Ruralité comme rénovation urbaine seront fortement accompagnées en 2016, dans l’objectif de ne laisser personne de côté.

Les services de l’Etat s’attacheront à mettre en œuvre les décisions du comité interministériel aux ruralités . Il s’agit, d’une part, de corriger les inégalités , par exemple en matière d’accès au soin, en favorisant l’installation des jeunes médecins. Il s’agit, d’autre part, de soutenir les opportunités.

L’Etat continuera de soutenir les projets d’investissement des collectivités locale. Cette année encore, la dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR) a été abondé de 200 millions d’euros afin de soutenir les petites communes et intercommunalités. Cela me permet de rappeler qu’au nom du nécessaire retour à l’équilibre de nos comptes publics, l’État a demandé aux collectivités locales de maîtriser à leur tour leurs dépenses de fonctionnement mais entend préserver l’investissement local.

J’ai déjà parlé de la mise en œuvre des contrats de ville, qui sera primordiale cette année. Elle ira de pair avec le développement de l’offre de logements et la montée en charge du Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU). 2016 devrait voir la signature des protocoles de préfiguration des projets des quartiers d’intérêt national ou régional. Je souhaite également que nous commencions à engager la phase opérationnelle pour les protocoles les plus avancés : c’est par des actes concrets que nous pourrons manifester auprès des habitants notre capacité à faire vivre la promesse d’égalité des territoires, par exemple en matière de logement ou d’espace public.

En parallèle, l’adaptation de la carte intercommunale dans le département sera conduite à son terme. Elle vise elle-aussi à donner aux territoires toutes leurs chances et à fournir aux communes et notamment aux communes rurales l’appui dont elles ont besoin. Les propositions de l’Etat ayant été présentées et les collectivités concernées consultées, la balle est désormais dans le camp des membres de la CDCI : je compte sur eux pour permettre aux projets qu’ils mûrissent de voir le jour. Des intercommunalités puissantes et assises sur des bassins de vie seront indispensables à la visibilité de notre département et de ses territoires. De l’ambition de ce travail dépendra la capacité de l’Oise à peser en Nord – Pas-de-Calais – Picardie, mais aussi vis-à-vis du Grand Paris dans les prochaines années.

Enfin, les grands projets structurants pour notre territoire devront être accompagnés : beaucoup figurent dans le Contrat de plan Etat-région signé l’an dernier. Je prendrai pour exemples 2 opérations mais il y en a d’autres : la mise au gabarit européen de l’Oise – le fameux MAGEO – et la ligne ferroviaire Roissy – Picardie. Parce qu’ils sont porteurs de croissance économique, d’opportunités d’emploi et de développement de la mobilité au sein du département, j’accompagnerai tout particulièrement ces deux projets, avec l’appui de la DREAL direction régionale de l'environnement de l'aménagement et du logement et de la direction départementale des territoires.

L’objectif d’égalité entre les territoires se double d’un objectif d’égalité entre les générations. Si la jeunesse fait depuis plusieurs années l’objet d’attentions particulières : plus grande ouverture de l’Education nationale au monde de l’entreprise, emplois d’avenir, contrats de génération, garantie Jeunes, service civique, 2016 verra aussi une priorité accordée à nos aînés. Préparée par Marisol TOURAINE et Laurence ROSSIGNOL, la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement a été définitivement adoptée par le Parlement fin 2015 et publiée au JO Journal officiel le 29 décembre dernier. Sa mise en œuvre reposera à la fois sur l’engagement des Départements et l’accompagnement de l’État. Ses dispositions nouvelles sont très attendues par les personnes âgées, surtout celles en perte d’autonomie et leurs familles.

 

L’ensemble de ces priorités de l’année 2016 se mettront en œuvre dans un contexte nouveau dont nous devrons tirer pleinement parti.

Le 1er janvier 2016 est entrée en vigueur la fusion des régions Nord – Pas-de-Calais et Picardie. Cette fusion est une opportunité pour le département de l’Oise, il n’appartient qu’à nous de transformer, collectivement, l’essai.

Cette fusion élargit l’horizon de notre département, désormais appelé à prendre sa place dans une région plus dense, plus importante, plus visible sur la scène nationale et européenne.

Au sein de l’État et pour ne pas perdre en proximité, cette fusion conduit déjà à un renforcement de l’échelon départemental : les anciennes unités territoriales de la DREAL direction régionale de l'environnement de l'aménagement et du logement et de la DIRECCTE direction régionale des entreprises de la concurrence de la consommation du travail et de l'emploi deviennent désormais unités départementales, avec à l’appui un renforcement de leurs missions et de leurs effectifs.

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Vous l’aurez compris, l’année 2016 sera celle de la mobilisation de l’ensemble des services de l’Etat dans une période charnière, au moment où certains de nos concitoyens s’interrogent sur la capacité de l’action publique à faciliter et améliorer leur quotidien.

Cette mobilisation est nécessaire pour engager la France dans le mouvement de reprise, d’espoir et de solidarité aujourd’hui plus que jamais nécessaire. Pour faire face aux défis exceptionnels qu’elle rencontre, la République devra être investie de toute la force de ses citoyens et de ses territoires.

Elle devra renforcer les liens qui nous unissent les uns aux autres au sein de la Nation telle que la définissait Ernest Renan : un « riche legs de souvenirs », doublé d’un « plébiscite de tous les jours ».

L’histoire de notre pays, riche, ouverte, millénaire, a amplement rempli nos mémoires et construit ce « legs de souvenirs ». Celui-ci s’est largement accru en 2015 par les épreuves que nous avons traversées ensemble. Il ne tient qu’à nous, désormais, par l’action publique, de conforter ce « fil invisible » dont parlait le Président de la République dans ses vœux aux Français, celui qui symbolise notre amour commun de la patrie et de donner à la communauté nationale toute la cohésion et la confiance qu’elle mérite de la part de nos concitoyens.

Je vous remercie de votre attention.

Très bonne année 2016

Vive la République et vive la France