Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'Etat Français et d'hommage aux Justes de France - Dimanche 17 juillet 2016

Mis à jour le 19/07/2016
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© Photo de PA Lila - Sun Radio Numérique

A l’occasion de la journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat français et d’hommage aux "Justes“ de France, une cérémonie s’est déroulée, le dimanche 17 juillet 2016, à Beauvais, à la synagogue, sous la présidence de Didier Martin, Préfet de l'Oise.

A la suite de l'attentat commis à Nice, ce jeudi 14 juillet, une minute de silence a été observée à la mémoire des victimes, en préambule à cette cérémonie.

Instituée par la loi du 10 juillet 2000, la Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat Français et d’hommage aux “Justes” de France répond au souhait de voir reconnaître officiellement la responsabilité du régime de Vichy dans les persécutions et les crimes contre les Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945). Elle est l'occasion pour la Nation de témoigner sa reconnaissance à tous ceux "qui ont recueilli, protégé ou défendu, au péril de leur propre vie et sans aucune contrepartie, une ou plusieurs personnes menacées de génocide".

Cette journée correspond à la date anniversaire des rafles des 16 et 17 juillet 1942, au cours desquelles près de 13 000 personnes furent arrêtées dans Paris et sa banlieue dont plus de 8 000 furent regroupées au Vélodrome d'Hiver (le Vél' d'Hiv) avant d'être déportées.

"71 années après la libération des camps de concentration et d’extermination, nous continuons d’entretenir la flamme du souvenir. Nous nous remémorons les blessures et les crimes racistes et antisémites de l'Etat français infligés aux plus de 75 000 Juifs de France qui furent arrêtés puis déportés entre 1941 et 1944. […]  Face aux persécutions, des hommes et des femmes ont risqué leur vie pour défendre des milliers d’innocents. Ils ont multiplié les gestes de solidarité et de courage. N’oublions pas ces héros anonymes qui se dressèrent contre la barbarie. Cette journée nationale est aussi dédiée aux « Justes » de France, à ces citoyens qui ne purent supporter de voir leur pays trahir ses valeurs et son histoire. […] A l’heure où les rescapés de l’horreur sont de moins en moins nombreux à pouvoir témoigner, à l’heure encore où certains nationalismes ressurgissent, la transmission de la mémoire est plus que jamais un impératif. Il s’agit d’un devoir moral envers ceux qui ont perdu leur vie et ceux qui l’ont risquée. Il s’agit aussi d’une nécessité pour l’avenir, car la barbarie ne meurt jamais."

Télécharger Message du Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la défense chargé des Anciens combattants et de la Mémoire PDF - 0,01 Mb - 19/07/2016