Campagne de lutte contre les feux de forêts et d'espaces naturels et cultivés
Jeudi 22 juin, Catherine SÉGUIN, préfète de l'Oise et Luc Corack, directeur du SDIS Service départemental d'incendie et de secours ont été accueillis par l'ONF dans la forêt domaniale de Compiègne. Lors de cette visite ont notamment été abordés la stratégie d’adaptation de la forêt au risque climatique et la préparation aux risques de feux de forêt pour l’été 2023.
Un phénomène de plus en plus prégnant, sous l’effet du réchauffement climatique
Le changement climatique engendre une élévation régulière des températures, ainsi qu’une augmentation de la fréquence, de l’intensité et de la durée des « vagues de chaleur », terme générique qui désigne les périodes durant lesquelles la température élevée peut entraîner un risque sanitaire pour la population.
Cette chaleur accrue se cumule souvent avec un manque de pluie, qui assèche la végétation, qui est dès lors susceptible de s’embraser à la moindre étincelle et de provoquer un feu à la propagation rapide.
Le risque s’intensifie encore davantage en présence de vent, qui attise le feu et favorise le transport de flammèches à plusieurs centaines de mètres du front de flammes.
Lorsque ces facteurs se cumulent, le risque de feux d’espaces naturels, notamment de récoltes, augmente.
Les travaux agricoles, enfin, particulièrement les moissons qui se déroulent à cette période de l’année sont susceptibles, en l’absence de certaines précautions, de provoquer des départs de feux parfois dévastateurs.
Le SDIS est ainsi très fortement mobilisé sur ce type d’interventions, avec 498 interventions lors de l’été 2019 , 464 en 2020, 474 en 2021. L’année 2022 a comptabilisé 386 interventions du SDIS pour feux de forêts et d’espaces naturels, soit 524 hectares brûlés, dont 175 hectares sur la seule journée du 19 juillet. L’été 2022 a également confirmé la vulnérabilité de notre département aux feux de forêts, avec notamment un incendie débuté le 19 juillet en soir en forêt d’Ermenonville, sur la commune de Plailly.
Ces facteurs de risques font l’objet d’un suivi spécifique par les autorités
Météo France publie un bulletin quotidien spécifique, définissant des indices propres au risque incendie, en distinguant les risques portant sur la végétation vivante et ceux portant sur la végétation déjà sèche.
Par ailleurs, la prévision pour les mois de juin-juillet-août prévue par Météo-France, fait état de températures au-dessus des normales climatiques. Le département a également connu, depuis le début de l’année, deux périodes d’une trentaine de jours sans pluie, avec un vent du nord-est particulièrement soutenu dans les deux dernières semaines.
Grâce à ces données et à un ensemble de facteurs susceptibles d’aggraver ou d’atténuer le risque d’incendies le SDIS Service départemental d'incendie et de secours peut estimer un degré de danger de feux d’espaces naturels. Le niveau de risque peut être « modéré » ; « sévère » ou « très sévère ».
La règle des « trois trente » fournit un moyen mnémotechnique simple pour identifier les facteurs contribuant à augmenter les risques : un vent de plus de 30km/h, une température supérieure à 30°, et un taux d’humidité inférieur à 30%.
Lorsque le niveau TRÈS SÉVÈRE est atteint ou en fonction d'un risque opérationnel avéré, une cellule de veille interservices se réunit.
Elle comprend, autour de la préfète ou de son représentant, Météo-France, la DDT, la Chambre d’agriculture, la FDSEA, la DRAAF direction régionale de l'alimentation de l'agriculture et de la forêt, l’ONF, la DREAL direction régionale de l'environnement de l'aménagement et du logement, le SDIS Service départemental d'incendie et de secours et tous les autres acteurs pouvant être concernés par la crise.
Elle a pour mission :
d’analyser et expertiser le bulletin
de coordonner les actions interservices
de proposer des mesures de prévention, de protection et de communication.
Pour en savoir plus, consultez