Bilan des intempéries survenues dans la nuit du 23 au 24 octobre 2022

Mis à jour le 24/10/2022
L'épisode orageux connu dans la nuit du 23 au 24 octobre a touché le quart nord-ouest du département, plus particulièrement les communes de Beaudeduit, Buicourt, Fontaine-Lavaganne, Gaudechart, Le Hamel, Roy-Boissy et Songeons.

A ce stade, le bilan est le suivant :

  • 177 habitations ont été touchées (principalement pour des dégâts en toiture) ainsi que des hangars et plusieurs bâtiments ; une société à Songeons a notamment vu 6000 m² de toiture et bardage envolés ;
  • à Songeons, 1 enfant de 9 ans a été blessé à la tête par un portail qui s'est dégondé et a été transporté au CH de Beauvais. La tempête n'a pas fait d’autre victime ;
  • 750 foyers ont été privés d’électricité au plus fort de l'événement. Moins de 50 clients sont toujours coupés cette après-midi à 18h00. Un retour à la normale est annoncé par Enedis pour 20h00.

Au total, les sapeurs-pompiers ont effectué :

  • secteur du centre de secours de Songeons, 44 interventions ;
  • secteur du centre de secours de Marseille-en-Beauvaisis, 21 interventions ;
  • secteur du centre de secours de Grandvillers, 15 interventions.

À cette occasion, Corinne Orzechowski, préfète de l’Oise, souhaite rappeler les dispositifs d'aide et d'indemnisation susceptibles d'être mobilisés pour ce type de phénomène.

1. L'indemnisation des sinistrés victimes des effets du vent sera réalisée par les assureurs sur le fondement de la garantie tempête et non de la garantie catastrophe naturelle

- Les dégâts sur les biens assurés causés par les tornades, les tempêtes et les bourrasques de vents violents sont en effet couverts par la garantie tempête des contrats d'assurance.

Tous les contrats d’assurance dommage aux biens, notamment l'assurance multi-risques habitation, couvrent obligatoirement les effets des vents violents en application de l'article L.122-7 du code des assurances. Cette garantie prend également en charge les dommages causés par les infiltrations créées par les effets des tempêtes.

Ces dommages sont indemnisés par les assureurs, sans qu’une reconnaissance préalable de l'état de catastrophe naturelle ne soit nécessaire. En effet, les phénomènes venteux ne constituent pas des cyclones et n'ouvrent pas droit à cette reconnaissance.

Les personnes concernées sont donc invitées à se rapprocher au plus vite de leur compagnie d'assurance afin de déclarer leur sinistre et d'être informé des modalités concrètes d'indemnisation.

2. Les sinistrés en situation de grande difficulté suite à une catastrophe naturelle peuvent bénéficier des crédits des secours d'extrême urgence

Les crédits du secours d’extrême urgence ont pour objet d’aider financièrement les particuliers sinistrés se trouvant dans une situation de grande difficulté au lendemain d’un accident, d’un sinistre ou d’une catastrophe naturelle d'ampleur afin de leur permettre de faire face à leurs besoins essentiels les plus urgents. Ils sont versés par l’État afin de manifester l’expression de la solidarité nationale lorsque le sinistre présente une particulière gravité.

D'un montant limité (300 € par adulte et de 100 € par enfant, soit 800 € pour une famille de 4 personnes), elles visent à permettre de se procurer des biens de première nécessité, en complément de l’assistance fournie par les communes.

D'après un premier recensement auprès des communes touchées, ce dispositif ne semble pas devoir être mis en œuvre pour l'événement d'hier.

3. Les frais de relogement d'urgence assumés par les collectivités locales peuvent faire l'objet de subvention du FARU (fonds d'aide au relogement d'urgence)

Le FARU permet à l’État d’accorder des aides financières aux communes ou à des établissements publics locaux (CCAS, CIAS …) pour assurer, pendant une période maximale de 6 mois, le relogement temporaire de personnes occupant des locaux représentant un danger pour leur santé ou leur sécurité et faisant l’objet d’une ordonnance d’expulsion ou d’un ordre d’évacuation.

Il peut être mobilisé si des habitants ont vu leur habitation ravagée par une catastrophe naturelle, la rendant inhabitable.

L’aide, sous forme de subvention, est destinée à recouvrir tout ou partie des frais d’hébergement engagés par la commune.

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Corinne Orzechowski, préfète de l’Oise, apporte son soutien à l’ensemble des personnes et entreprises victimes de ces intempéries. La préfecture de l'Oise est pleinement mobilisée auprès des maires pour les accompagner dans la mise en œuvre de ces dispositifs. Ces communes ont été conviées à une visio-conférence co-organisée par la préfecture de zone et le conseil régional.